Chloe ~ Délicee : ♡ Quand ma vocation s'envole...

♡ Hello les filles,

J'ai décidé d'écrire un article un peu spécial, j'ai décidé de vous parler un peu de moi, mais surtout de mon métier. Pour celles qui me suivent sur les réseaux sociaux et sur ma chaine c'est un peu la suite de ma vidéo sur l'explication de mon absence suite à mes soucis de santé. Si vous ne l'avez pas vu et que vous voulez en savoir davantage c'est ici. Pour celles qui ne le savent pas je suis aide soignante et pour moi c'est un métier de vocation et non de dépit. Ce fut toujours le métier de ma vie depuis que j'avais 5 ans oui vraiment depuis que je fus au cœur de l'hôpital depuis que j'avais été patiente je voulais moi aussi pouvoir aider.. C'était ce qui faisait que j'étais en parfaite harmonie avec moi même, ça fait maintenant 10 ans que je suis dans ce milieu avec des jours pas faciles comme tout métiers mais mon corps a fini par me lâcher un peu et mon esprit a eu envie de le suivre aussi.

Pendant ces 5 derniers mois j'ai fais le bilan de ma vocation tant précieuse et j'ai fini par me rendre compte que je n'avais plus envie, plus envie de voir souffrir toutes ces personnes si vulnérables, le fait d'être maman m'a encore plus sensibilisée. La conjoncture actuelle fait aussi que les gens sont agressifs procéduriers plus reconnaissants, ni merci, ni svp. Sans vous parler du manque de personnel, des encadrements plus concernés par cette souffrance. Alors j'ai fini par moi aussi souffrir de tout ça et j'ai donc fini par me rendre compte que tout ça ce n'est plus moi. Après ces 5 mois d'arrêt maladie il y a fallu reprendre le chemin des soins, la première nuit je n'ai pas dormi trop de questions de peur d'avoir mal et pour le coup l'accueil fut loin d'être motivant, sans demander si j'allais bien on est arrêté, les plannings sont modifiés, les collègue en bavent et je dois bien le payer même si croyez moi j'aurai préféré passer ces 5 derniers mois au travail au lieu de souffrir, je ne suis même pas sur que tous mes proches ont senti a quel point j'ai pu souffrir physiquement et moralement.

Intérieurement j'étais meurtrie même mon apparence c'est toujours bien caché les choses, merci à ma carapace de ne pas toujours me lâcher mais j'avais vraiment envie de pleurer oui à l’intérieur je pleurais, j'étais blessée de voir qu'on ne compte au final si peu dans ce milieu.

Ma vocation si précieuse et bien elle a foutu le camps et m'a laissé comme ça, mais dans ma tête le chemin est fait aussi. Fin de semaine arrivée le bilan était fait, mon métier et moi devions penser à une séparation

La grande question faire quoi? Je ne suis pas une grande amatrice de l'école ni une grande tête. Je me suis donc lancée un nouveau défi, je me laisse un an le temps que nos projets personnels se finissent pour pouvoir penser à ce qui au final me tient à cœur.

Je pense que dans ce métier quand la fin est la il ne faut pas se voiler la face car les gens finissent par le ressentir, ceux qui souffrent et qui voient qu'on a pas envie d'être la, il leur faut des personnes solides pour affronter les horribles choses de la vie, car des choses injustes et plus que pénibles leurs arrives à eux et leurs proches. Et moi je me sens plus de taille à affronter ça car faut pas croire on finit par ramener ça à la maison et je ne veux plus.

Si jamais vous vous sentez meurtrie, blasé, essoufflé dans votre travail, n'essayez plus de combattre ce qui est bien réelle, tout est possible, changez de voie, prendre son destin en main, être sur de ses choix. J'étais persuadée de faire ma carrière dans le médical les choses ont changées, j'ai changé et je ne veux pas continuer en ne prenant plus de plaisir dans mon travail.